
Lors d’une interview sur la radio allemande la Deutsche Welle (DW), l’avocat de Kpatcha Gnassingbé a fait comprendre au public que son client souffre d’un ulcère veineux.
L’ancien ministre de la défense est en détention pour tentative de coup d’État sur son demi-frère, le président Faure Gnassingbe.
Détenu près de 12 ans à la prison centrale, Kpatcha Gnassingbe souffre d’un ulcère veineux qui s’est aggravé avec le temps. Il a été transféré au CHU Sylvanus Olympio le 17juin dernier mais c’est sans espoir.
« Kpatcha Gnassingbé est évacué au pavillon militaire du CHU Sylvanus Olympio et même son codétenu Kokou Tcha Dontema qui est détenu à la prison civile de Sokodé a fait l’objet de plusieurs évacuations de cette prison à Lomé pour subir des soins, parce qu’il souffre d’une embolie pulmonaire et le Commandant Atti Abi qui est détenu à la prison civile d’Atakpamé a été opéré tout récemment du cœur et donc il est clair que pour ces détenus qui ont fait plus de la moitié de leur peine, l’univers carcéral n’est plus désormais approprié pour les garder et qu’il faut qu’ils recouvrent leur liberté pour que leur santé et leur intégrité physique leur reviennent », a déclaré Mr Kpandé-Adzaré.
La population carcérale est une population vulnérable dont l’état de santé est fragilisé par la précarité qui précède l’incarcération. La mise en détention rompt les liens sociaux et favorise les troubles psychologiques.
Rappelons que l’article 10 de la loi du 4 mars 2002 a prévu la libération pour raison médicale des condamnés dans certains cas. Cette disposition s’inscrite dans le code de procédure pénale, article 720-1-1 : “la suspension de peine peut être ordonnée… pour une durée qui n’a pas à être déterminée, pour les condamnés dont il est établi qu’ils sont atteints d’une pathologie engageant le pronostic vital ou que leur état de santé est durablement incompatible avec le maintien en détention…”.
stagiaire